Feu sur Patrick Devedjian ! Tirer sur le secrétaire général de l'UMP, rendu responsable des nombreux couacs de campagne municipale, est devenu, à droite, le sport à la mode. Du rocambolesque feuilleton de Neuilly - qui tiendra les Neuilléens en haleine jusqu'au bout, puisqu'on devrait voir ce samedi Nicolas Sarkozy assister aux côtés du "dissident" Arnaud Teullé aux obsèques d'un édile de la ville - jusqu'au traitement chaotique du "cas" François Bayrou, tout ou presque lui est mis sur le dos. Mais son compère Jean-Pierre Raffarin, vice-président du mouvement, n'est pas non plus épargné. En vérité, ce qui est reproché à ce tandem, à entendre une jeune ministre du gouvernement Fillon, c'est tout simplement de... ne plus être dans le coup. "Ce qu'il faut pour un tel job, confiait-elle récemment, c'est ratisser le terrain en permanence, cajoler les élus, faire et refaire le tour de France des fédérations, encourager et dynamiser les troupes. Devedjian, on sent qu'il n'a plus envie; Raffarin, ça l'emmerde, il voulait juste en faire un tremplin pour le Sénat". En clair, semblait penser tout bas la pétulante dirigeante, ils n'auraient plus l'âge pour ça. Pour réparer cette "erreur de casting", l'idéal serait de confier l'UMP à un jeune, Jean-François Copé ou Xavier Bertrand, les deux jumeaux-ennemis de la majorité. "Mais Sarko n'osera pas". Donner les clés d'une machine de guerre aussi efficace à deux jeunes loups qui ont des vues sur Matignon et... l'Elysée en 2017 et peut-être même avant, voilà une erreur que le président ne semble pas prêt de commettre.
H.V.
Commentaires