Même s'il faut avouer modestement que l'on ne comprend pas toujours la stratégie municipale de François Bayrou - ici je fais alliance avec l'UMP, là je préfère le PS, ailleurs j'y vais sous mon propre drapeau dans un cocktail politique étonnant voire détonnant, il faut reconnaitre que le patron du MODEM sait faire sa pub. Dimanche dernier à la maison de la Chimie à Paris, la convention municipale de son parti avait des petits airs de convention à l'américaine. 1./ Il y avait vraiment du monde alors qu'il faisait très beau. Au moins les 400 têtes de listes autonomes du MODEM plus leurs soutiens. 2./ L'organisation, signée par Marielle de Sarnez et ses proches, était un modèle du genre. L'orange, la couleur du nouveau parti était omniprésente sur le dos des militants et candidats qui n'avaient qu'un seul mot à la bouche: "conquête" 3./ L'actualité du jour (le flingage en plein vol de l'ex-poulain de l'Elysée David Martinon par Jean Sarkozy, le propre fils du chef de l'Etat, à Neuilly) a permis à François Bayrou de se tailler un franc succès en dénoncant les méfaits "des grâces et disgrâces de la monarchie". Sarkozienne, bien sûr. Reste pour l'ancien candidat à la présidence de la République, béarnais de souche, à gagner en mars prochain la bonne ville de Pau. Et pour ce faire distribuer aux Palois avant le premier tour des cachets d'aspirine pour comprendre pour qui ils votent réellement. Si Bayrou a des socialistes sur sa liste, l'ancien maire PS de la ville Yves Urieta, soutenu par Nicolas Sarkozy, mène la liste... UMP. Sans oublier, bien sûr, la liste socialiste menée par la députée Martine Lignières-Cassou. De quoi donner la migraine à tout électeur en âge de voter et de réjouir André Labarrère, l'emblématique et puissant maire socialiste de la ville pendant plus de trente ans disparu en 2006.
BM
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