Croisé la semaine dernière dans le restaurant très politique "Chez Françoise" à deux pas de l'Assemblée nationale, l'ancien Premier ministre Michel Rocard, grand pourfendeur de Ségolène Royal et spécialiste des attaques en piqué contre le fonctionnement du PS et de sa direction. De plus en plus snobé par les siens qui lui reprochent ses propos iconoclastes et aimeraient le voir (à mots à peine couverts) raccrocher les gants, le champion de la "deuxième gauche" paie cash son parler-vrai: il déjeune seul. Pas de quoi le décourager! A 77 ans, le député européen a toujours le virus de la politique et la passion du PS. S'il est d'accord pour dire que les élections municipales seront bonnes pour les socialistes, il ajoute aussitôt que la direction n'en sera aucunement responsable: "Moins elle en dit, mieux c'est!" lâche-t-il rancunier. Et d'ajouter: "Notre prochain congrès sera difficile."
B.M.
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