Ca y est. C'est fini. Les candidats posent leurs tracts, oublient leurs affiches, laissent leurs blogs tranquilles, se vident la tête. Ils ne peuvent plus rien faire. C'est l'heure de retenir son souffle, et d'attendre. Ca doit être long, un dimanche d'élection, quand on est candidat. Une journée entière à observer les citoyens qui vont voter, à surveiller le taux de participation dans les bureaux de vote. A essayer de lire dans un regard, dans un geste ou dans un sourire, une tendance sur ce qui sortira des urnes le soir. A regarder sa montre. A respirer très fort pour dénouer la boule, là, au creux de l'estomac. A surmonter, pendant tout un dimanche, l'angoisse du résultat.
Un dimanche d'élection ne ressemble jamais aux autres. Il y a dans l'air, quels que soient le temps et la couleur du ciel, un mélange de bonheur et de gravité inhabituels. Les passants sont moins nerveux que d'habitude, plus impénétrables aussi. Chacun détient, dans sa commune, une petite part du grand mystère, une infime parcelle de la souveraineté populaire. Le suspense commencera de prendre fin à 18, 19 ou 20h. Alors les scrutateurs commenceront à égréner le nom des listes, à compter le nombre de voix. D'ici là, il n'y a plus qu'une seule chose à faire: attendre.
B.H
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