Qui a dit: "La campagne de l'UMP à Paris porte davantage sur les anathèmes, les débauchages que sur le projet." Vous ne voyez pas? Un petit coup de main? Cette autre citation devrait vous mettre sur la voie: "Bertrand Delanoë a mieux saisi que ceux qui l'ont précédé (ndlr, Jacques Chirac et Jean Tiberi) la mutation de la ville." Ou encore: "Le maire sortant a un bilan partiellement positif." Ca y est, vous y êtes! Vous avez le nom sur le bout de la langue. Vous avez évacué un candidat Vert, Baupin ou Contassot, en délicatesse (du moins dans les discours) avec le maire socialiste de Paris. Vous n'avez même pas songé aux communistes, aux abonnés absents dans la capitale et trop occupés à tenter de sauver les meubles dans leur bastion rouge de la Seine-Saint-Denis face aux coups de butoir du fabiusien Claude Bartolone. Vous en êtes sûr, le coupable c'est un socialiste, un fan de Delanoë. Un inconditionnel qui le verrait bien repartir pour un tour à la mairie, s'installer dans le fauteuil de François Hollande à la tête du PS et -pourquoi pas?- briguer l'Elysée en 2012. Vous brûlez. Vous n'hésitez plus qu'entre deux noms Anne Hidalgo, sa première adjointe, ou Daniel Vaillant, son copain de la bande du XVIII° et... vous avez tout faux!!!
L'auteur de cette critique salée de la droite parisienne et de Françoise de panafieu, sa championne, s'appelle Marielle de Sarnez, la vice-présidente du Modem. Comme le dit drôlement Christophe Girard, en charge de la culture à l'Hôtel de ville: "Finalement, Sarnez et Panafieu n'ont en commun que la particule." La politique, il est vrai, c'est compliqué parfois. Surtout quand on sait que: 1./ Dans la précédente mandature, le Modem (alors UDF) a fait campagne aux côtés de l'UMP (alors RPR); 2./ Pour brouiller les pistes, Marielle de Sarnez, chef de file du Modem parisien et candidate dans le XIVè, jure la main sur le coeur qu'elle ne veut pas parler d'alliance. Ce soir à La Mutualité lors d'un meeting avec tous les candidats parisiens du Modem et en présence de François Bayrou, les militants ne devraient pourtant pas avoir trop de mal à écrire le scénario d'entre les deux tours.
B.M.
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