A partir de 2010, si l'on en croit Claude Etiévant, le directeur de la Compagnie européenne des technologies de l'hydrogène (CETH), rencontré au salon du transport et de la mobilité urbaine, le scooter à hydrogène sera une réalité. Sur son stand trônait d'ailleurs un des ces engins du futur. J'ai voulu en savoir plus…
Comment marche un scooter roulant à l'hydrogène ?
Claude Etiévant. Comme un scooter électrique classique. Seule l'alimentation en énergie diffère. Une pile à combustible alimentée par de l'hydrogène produit l'électricité et alimente ainsi le moteur électrique. Au démarrage et également en côte, une petite batterie rechargée en permanence par ce système fournit l'apport supplémentaire en énergie.
Quels sont les avantages par rapport aux véhicules électriques actuels ?
Le poids ! Un simple accumulateur suffit car avec l'hydrogène, plus besoin de stocker autant d'électricité dans de lourdes et grosses batteries. Le système produit de l'énergie en permanence, son autonomie est ainsi multipliée au moins par deux. Avec un réservoir de deux litres, par exemple, on dispose environ d'une autonomie de 150 km.
Ce système comporte-t-il des risques ?
Sur un scooter, le risque est nul, le stockage est très sûr car la quantité d'hydrogène embarquée est très faible. Une valve contrôle le débit avec beaucoup de sécurité. Dans le futur, on pourrait très bien imaginer des bornes de production d'hydrogène alimentées par des panneaux solaires. Celles-ci seraient installées directement dans les garages des particuliers.
Jean-Marc Navarro
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