Tiens, PPDA roule en scooter électrique ! Tout comme le cinéaste Luc Besson d'ailleurs. Ils ont rejoint Nicolas Hulot que j'ai croisé récemment au guidon du tout nouveau scooter Vectrix. Le présentateur d' «Ushuaïa» semblait conquis par ce mode de propulsion qui n'est pas particulièrement nouveau : j'en entends parler depuis plus de dix ans ! Mais avec une autonomie ridicule et une vitesse de pointe limitée, ces scooters ne sont jamais parvenus à s'imposer.
Alors, phénomène de mode ou bien jouet de star ? Pour Nicolas Hulot, les temps sont en train de changer : «Je roule sans polluer et presque gratuitement ! Quand je me déplace sur Paris, son autonomie me suffit et ses performances sont presque parvenues au niveau des modèles à essence.» Il est vrai que vu sous cet angle, l'engin paraît plutôt séduisant. Un bon prétexte pour essayer ce nouveau scoot made in USA. Dès les premiers coups de gaz, pardon d'accélérateur, on est effectivement agréablement surpris.
Ca part aussi vite qu'un gros scooter classique tout en étant moins bruyant. On se croirait presque sur le tapis volant d'Aladin, avec cette sensation de glisser littéralement sur le bitume. Autre atout : ce scooter «branché» est équipé d'un frein électrique, comme sur les poids lourds, qui se met en action quand on tourne la poignée d'accélérateur en sens inverse. Une partie du courant est alors renvoyée dans les batteries permettant une recharge partielle. A l'arrêt, le dispositif permet de disposer d'une marche arrière bien pratique pour les manoeuvres. La vitesse de pointe est volontairement limitée à 100 km/h pour préserver une autonomie acceptable.
En fonction de son type de conduite, on peut parcourir une distance comprise entre 50 et 80 km. Ensuite, il faut recharger pendant trois heures (charge maxi) pour pouvoir repartir gonflé à bloc. C'est mieux qu'auparavant, mais pas franchement idéal pour les déplacements extra-urbains. Coté pratique, une simple prise de courant suffit pour refaire le plein d'énergie. Mais à moins de disposer d'un garage privatif, on se retrouve très vite avec un problème de recharge des batteries. En ville, les bornes électriques spécialement prévues sont plutôt rares. Sur le sujet, la mairie de Paris n'est pas très bavarde. Elle n'a pas répondu à mes questions. Pas sympa pour les pionniers du genre, et surtout pas du tout incitatif pour ceux qui ont envie de rouler propre. Pas plus facile la vie de star : Nicolas Hulot m'a raconté que sa copropriété vient de lui interdire l'accès à sa cour d'immeuble pour refaire chaque soir le plein d'énergie !
Séduisant et agréable à piloter, l'engin pêche cependant par un prix trop élevé. Proposé à 8 990 euros, il n'est pas à la portée de toutes les bourses, même si l'on possède la fibre écolo. Pourtant, comme le précise l'animateur vedette, «tout le monde doit travailler ensemble, hommes politiques et industriels compris. Il est urgent de favoriser les énergies propres». Ca aussi, ce n'est pas la première fois que je l'entends.
Jean Marc Navarro
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