Cela fait déjà cinq ans qu'ils veillent sur le bord de nos routes. Pour les uns, les radars fixes représentent une aubaine puisqu'ils auraient permis de sauver plus de 11 000 vies depuis octobre 2003, date de l'installation du tout premier exemplaire sur la commune de la Ville-du-Bois (Essonne) le long de la RN 20. Pour les autres, ces "boîtes à images" représentent une contrainte de plus à ne surtout pas perdre de vue, si l'on tient à son permis de conduire.
Jusqu'à aujourd'hui, les deux-roues bénéficiaient de quelques passe-droits. En effet, sur les 1 339 radars fixes que comptent les routes françaises (208 sur autoroute, 392 sur les routes nationales et 739 pour le réseau secondaire, sans oublier les 10 boîtes métalliques du périphérique parisien), 463 d'entre eux ne flashent que l'avant du véhicule. Ainsi en 2008, sur le million de deux-roues flashés, les autorités n'ont pu établir que 45 000 contraventions. Près de 280 000 véhicules ont en plus bénéficié de la piètre qualité de certains clichés, ne permettant pas de les identifier à coup sûr. Il a été décidé d'apporter un peu plus d'équité dans la politique de répression, puisque de plus en plus de radars fixes ont désormais la fâcheuse tendance à nous tourner le dos. Ainsi, à Paris, ceux de la porte de Clichy et de la porte de Passy, pour ne citer qu'eux, viennent d'effectuer une petite rotation à 180°. Un mal nécessaire pour essayer de réduire le nombre d'accidents de deux-roues, seule catégorie à ne pas bénéficier ces dernières années d'une réelle amélioration en matière de sécurité. 500 radars supplémentaires seront par ailleurs installés avant le premier trimestre 2009.
Jean-Marc Navarro
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